| Madame Marie-Pierre CZABAK Marie, Que c'est difficile. Que dire, depuis quelques jours, tout me revient, tout se mêle, se chamboule. Tu es de ces personnes belles que certains, dont je fais partie, que peu de personne ont la chance de croiser dans cette vie si fugace. Ceci peut sembler user de le répéter mais à vrai dire cela fait du bien de le dire. Collègues une semaine et aussitôt notre première rencontre, une grande et profonde amitié. Grâce à toi ma vie n'aurait pas jamais été la mienne sans ta générosité, ton concours obstiné au même titre qu'un professeur, un chanteur, un émailleur ou encore un écrivain, tous ceux que nous partagions, ceux qui nous ont instruits, construits, éblouis et peut-être rendus meilleurs. Nombreux étaient nos échos. Toutefois une idée ou exactement une image pour évoquer ta générosité. Lors de mon arrivée à Paris (grande étape dans ma vie) et quand je tentais de te remercier, tu évoquais, derrière une euphorie communicative pour mieux dissimuler ta discrète bienveillance, souvent tu évoquais cette image de l'arc et de la flèche, cette idée que toi, arc, ne faisais que transmettre une impulsion primordiale, une énergie de vie. Charge à nous de poursuivre la trajectoire. Contrairement à ce que je pensais, et je le comprends aujourd'hui avec douleur, l'arc n'avait pas encore libéré la flèche. Aujourd’hui la corde a relâché la flèche. Celle-ci doit poursuivre seule à présent. Et toi tu restes là. Dans le silence. Merci Marie, mon amie.
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